Pour fêter ses 30 ans de musique klezmer, Denis Cuniot a choisi une forme longue à la manière des Râgas indiens pour restituer l’essence de la musique klezmer et yiddish : son histoire, sa sensibilité, son authenticité, sa spiritualité.
Il invite le spectateur à travers ce format à vivre une expérience sensible. Écouter, partager avec lui et ses musiciens fidèles, un concert une fête, une prière, un voyage au hasard, un retour à l’enfance... une incantation qui rappelle les longues fêtes juives où la musique se confond à la fête. Par ce Râga Klezmer Denis Cuniot dit sa nécessité de partager la musique encore et encore, au-delà de la forme et du temps dédiés aux habituels concerts.
Solos, Duos et Tutti se succèdent tout au long de cette traversée de 2 siècles de musiques klezmer et yiddish entre transe et spiritualité…
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« Dans son Raga Klezmer Denis Cuniot continue d’avancer, et nous voyons vers quoi il tend sans qu’il soit nécessaire de savoir d’où il vient ni comment. L’horizon serait alors plus important que l’origine. Et le cadre, évoqué par le mot sanscrit raga, flottant - autour d’une couleur, d’un moment et/ou d’un sentiment dans un nombre infini de variations. Quitte à troubler la notion du lieu et du temps.
Ainsi ce projet, à l’évidence inscrit dans la tradition ashkénaze des klezmorim, passe aussi par celle de la cantillation et les piyyutim du paytan, poète-musicien liturgique dont Amnon Shiloah nous apprend qu’il est né en Palestine, puis gagne l’Italie du Sud et l’Europe jusqu’à l‘Espagne où le piyyut s’introduit tant dans le chant synagogal que dans le répertoire profane séfarade des réjouissances familiales, des divertissements et des fêtes nocturnes. « Tout est prévu, disait le Rabbi Akiva, mais la liberté est donnée  ». En mouvement perpétuel, Denis Cuniot se fie au coeur plutôt qu’à la boussole.  »
Bruno Messina, Ethnomusicologue, Directeur du Festival Berlioz