"C’est comme un jazz passé au crible de la virtuosité. Ca ne sent plus l’angoisse black. Styliser est une tentation culturelle permanente : de la photo d’actualité madonnisant les femmes palestiniennes victimes des bombes israéliennes à l’extraction des airs d’opéra de leur contexte...
Là où l’affaire est passionnante, c’est que le klezmer sent pour moi la caque et le hareng, la misère fiévreuse de la gadoue des shtetl réels, pas stylisés.
Lui apporte autre chose, une envie : cette musique a rang (hi hi !) de véritable œuvre d’art, moi le virtuose, je le prouve. Et j’y ajoute l’infinie mélancolie d’un monde englouti que je ne prends pas la responsabilité d’exhumer, simplement j’en évoque respectueusement, du bout des doigts, la thématique musicale, reconstruite autour de la musique contemporaine goy.
C’est une vraie incursion, qu’il devrait travailler avec plus de puissance et d’agressivité."
Jean G