Commençons donc : Denis Cuniot et Yomguih se sont rencontrés au sein du grand groupe klezmer « Orient Express Moving Shnorer ». Un schnorer, c’est un pauvre type, et alors, est-ce une raison pour qu’il vous tape sans cesse ?
Certes, mais qu’est ce que le klezmer ?
Klezmer vient des mots hébreux « kle », instrument et « zemer » pour chanson. C’est une musique juive populaire, que les musiciens klezmer, les klezmorim, jouaient dans les shtetels, dans les ghettos, à l’occasion d’un anniversaire, d’un mariage, ou de l’arrivée d’un nouveau rabbin (voir l’anniversaire de mariage du nouveau rabbin).
Sans cesse sur la route, méprisés – il convient de mépriser les amuseurs, on l’oublie trop souvent – les Klezmorim ont sillonné l’Europe centrale. Au hasard des amitiés, des rencontres, leur musique a échangé avec tous les autres, russes, roumaines, grecques, ottomanes ou tziganes. C’est peut être pourquoi, si les musiciens juifs ne sont pas tous klezmer, les musiciens klezmer ne sont pas tous juifs.
Musique de fusion, le klezmer a bien sûr rencontré le jazz, pour le meilleur. Denis Cuniot et Yomguih, dans The Golem on the Moon viennent le rappeler avec splendeur.